*= Gangs Of New York =*
Film de Martin Scorcese
Qui l'aura?
- ------ --- ------ --- ------ -
Si, à tout moment, vous désirez retourner sur Les Bizhonours, fermez cette fenêtre,
Ou bien, cliquez --> Ici!! <--
- ------ --- ------ --- ------ -
Un film pareil planqué pendant 30 ans dans un tiroir mais dans celui de Martin Scorcese. Un thème bien cher à lui, New York City, l'arrivée des immigrants comme lui et sa famille. Ce film est un mélange d'histoire et d'implication personnelle. Scorcese aurait pu choisir un autre moment, une autre période pour traiter l'arrivé des immigrants.
Pourtant il préfère traiter et transposer à l'écran la période la plus sanglante des Etats Unis, le XIXème siècle, après une période de forte immigration et après l'abolition de l'esclavage, des gangs se forment dont celui du Lapin Mort mené part le Prêtre Vallon (Liam Neeson) contre les "natifs américains". Cependant cette bataille sera décisive, Bill le Boucher (Daniel Day-Lewis) tue le père d'Amsterdam Vallon (interprété par Léonardo DiCaprio). Envoyé pendant 16 ans dans un camp de redressement, il revient pour prendre sa revanche dans son quartier, le Five Points, point de rencontre de cinq grandes rues au cœur de New York. Devenant d'abord son ami, il essayera de tuer le Boucher en cachant son identité.
Un film montrant une période de l'Histoire américaine où la débauche et la violence sont les maître-mots. Après tout, les Etats-Unis est un pays formé par des apports d'immigrants, chaque pays à sa place même les "natifs américains" anciens British. Scorcese revient sur le début du melting pot et qu'avant comme après, les rapports entres les différentes ethnies n'ont pas toujours été aussi bons. Scorcese revient sur des états d'âme naturels de l'homme comme la vengeance, le sexe, la violence. Il revient dessus en insistant sur leur valeur car elles sont naturelles.
Pour ce film, le retour spéculaire de Daniel Day-Lewis sur un plateau de tournage est bien sur très surprenant mais le mérite revient à Scorcese qui a réussi à le convaincre de jouer à ce rôle de Bill le Boucher dont il a fait une interprétation des meilleures sous sa moustache et son œil de verre, les accessoires ne donnent qu'une apparence mais Day-Lewis a su donner vie à ce personnage caractériel qui fait de lui un rôle des plus intéressant.
DiCaprio aura finalement passé l'Atlantique, même s'il a échoué avec un paquebot énorme, puis décide de partir à l'aventure en Asie sur une superbe île. Le ou un des meilleurs rôles de sa carrière? Sans anticipation sur le prochain Spielberg où il tient l'affiche avec Tom Hanks. Un film où il a su nous montrer de quoi il était capable. Surtout que celui-ci a suivi un entraînement physique pendant 6 mois. DiCaprio joue ici le rôle de l'immigrant prenant revanche sur son père. Le problème de l'assimilation est soulevé. Il incarne l'immigrant qui a ce problème d'intégration.
Cameron Diaz quant à elle est la croqueuse d'hommes, beaucoup trop prévisible. Amsterdam et elle ne s'aiment pas du tout, et à la fin ils se retrouvent ensemble. Deux personnes se détestent, elle est la protégée de Bill, il l'est aussi. Son personnage n'est là que pour montrer encore la violence... dans une relation amoureuse. Son rôle devient plus intéressant et a plus de sens lorsqu'elle décide de s'occuper d'Amsterdam pour le remettre sur pied.
Une sacrée distribution qui met ce film sur un pied d'estal.
Devenu coutume chez plusieurs réalisateurs, Scorcese fait une apparition dans le film en tant que riche propriétaire en banlieue, bien loin des extraversions du Five Points. Y'aurait-il une envie de jouer chez Martin Scorcese? Bon nombre de comédiens sont devenu réalisateurs mais pourquoi pas dans l'autre sens? Sa courte scène ne permet de juger ses compétences en tant qu'acteur, mais peut être dans un futur film.
Quant à la musique, elle est très différente selon les moments du film. Il n'y a aucun type de musique qui domine. On reconnaît bien-sur le style irlandais faisant référence durant l'affrontement des gangs. Scorcese casse les préjugés, on dirait que certaines musiques ne vont pas avec les scènes pourtant aucune musique ne représente aucune scène. Musiciens et réalisateurs associent un style de musique à un style de scène depuis des années seulement là, il a été décidé autrement. Dans ce film, Scorcese a choisi les morceaux proposés par Robby Robinson. Ainsi les différentes musiques sont en parallèle avec les différentes ethnies débarquant à New York.
Parallèle également entre le catholicisme du Pape et l'origine italienne du réalisateur. La foi est un thème qui apparaît important aux yeux du réalisateur car elle est présente dans tous les gangs. Dans un monde déchaîné la religion est une porte de sortie, une façon de rester en vie mais c'en est aussi une raison. Malgré les allures barbares, la religion s'adapte à ce qui se passe à cette époque. Les Irlandais seraient mal vus du fait de la religion, perçus comme des catholiques dévots. D'ailleurs Amsterdam choisi une vielle église comme quartier général, très attaché à la religion.
Pas besoin de rappeler que c'est un ancien Jedi qui joue le rôle du père Vallon. Sa courte apparition est le rôle directeur du film.
Scorcese tourne un film sur un passé américain violent du XIXème siècle, pourtant il semble qu'il soit ancré dans une réalité. On peut observer un certain parallèle dans ce passé et le présent, ainsi que l'actualité internationale. Un film qui peut même aller jusqu'à remettre en cause l'évolution de l'homme.
Scorcese nous livre ici un film sur sa ville, d'ailleurs les différentes images nous montrant l'évolution de la ville à la fin du film nous le prouvent.
Surtout lorsqu'on sait que l'atmosphère, et toutes les infrastructures ont été reconstruites bien loin de New York, à plus de 10 000km. C'est au studio Cinecitta, dans son Italie natale que le réalisateur a décidé de tout reconstruire.
Martin Scorcese a réussi à recréer le monde du XIXème sicle ou débauche et violence faisaient partie de la vie new yorkaise.
*= Cinéfille =*
- ------ --- ------ --- ------ -
Le contenu textuel et le design de ce dossier est (c) Copyright 2003-2004 Bizhonours.
Toute reproduction totale ou partielle sans autorisation des auteurs est strictement interdicte et passible de poursuites civiles et pénales.